1997 La Maison de Bernarda Alba

de F.- G. Lorca

 

Arche du Pont Bessière, Lausanne

 

 

 

1998 Les 81 Minutes de Mademoiselle A

de Lothar Trolle

 

« O comme elles sont variées toutes ces fatigues, jusqu’à ce que là-haut, dans le haut-parleur, la musique cesse et que la voix, que l’on entendra encore à de nombreuses reprises cette journée, se manifeste une première fois, souhaite le bonjour à ces demoiselles et les prie de gagner la zone des caisse » Lothar Trolle, Les  81 Minutes de Mademoiselle A

 

Juin 1998, création à la Salle du Rabelais, Bruxelles - Théâtre des Amandiers, Nanterre

Avril 2000, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles - Théâtre Universitaire de Nantes, Nantes

 

 

 

1999 D’un jour à l’autre

D’après Berlin, fin du monde de Lothar Trolle, Un vieux papier de Franz Kafka et Héraclès 2 ou L’hydre de Heiner Müller

 

« Dans le silence blanc qui annonce le début du dernier round, il apprend à lire le plan toujours changeant de la machine qu’il a cessé d’ètre redevient autrement à chaque pas prise regard, apprend qu’il conçoit modifie trace ce plan avec l’écriture de ses travaux et des ses morts » Heiner Müller, L’Hydre

 

Avril 1999, création à la Grange de Dorigny, Lausanne - décembre 1999, Théâtre Varia, Bruxelles

 

 

 

 

2000 Prométhée (Promo 2000)

D’après Prométhée enchaìné d’Eschyle et La libération de Prométhée, extrait de Ciment d’Heiner Müller

 

« Qu’il ait eu plus peur de la liberté que de l’oiseau, sa façon de se comporter pendant sa délivrance le montre. Criant et écumant, il défendit ses chaînes avec dents et ongles, contre l’intervention du libérateur. Une fois délivré, marchant sur les mains et les genoux, hurlant du supplice d’avoir à se mouvoir avec des membres engourdis, il réclamait à grands cris la place tranquille qu’il avait sur la pierre, sous l’aile protectrice de l’aigle, sans devoir se déplacer autrement que quand les dieux l’ordonnaient par des tremblements de terre occasionnels. » Heiner Müller

 

Mars 2000, création à la Grange de Dorigny, Lusanne

 

2001 Les Sept Lear

De Howard Barker

 

Le théâtre humaniste

 

Nous sommes tous vraiment d’accord.

Quand nous rions nous sommes ensemble.

L’art doit être compris.

La finesse d’esprit lubrifie le message.

L’acteur est un homme/une femme

non différent de l’auteur.

La production doit être limpide.

Nous célébrons notre unité.

Le critique est déjà

de notre côte.

Le message est important.

L’auditoire est cultivé

et il rentre chez lui

heureux

ou

fortifié

Le théâtre de la catastrophe

Nous ne sommes d’accord que rarement.

Le rire dissimule la peur.

L’art est un problème de compréhension.

Il n’y a pas de message.

L’auteur est d’une nature différente.

L’auditoire ne peut pas saisir tout ;

pas plus que ne le pouvait l’auteur.

Nous nous querellons pour aimer.

Le critique doit souffir comme

tout le monde.

La pièce est importante.

L’auditoire est divisé

et rentre chez lui

ebranlé

ou

confondu

Howard Barker, postface de Les Sept Lear

 

22 mai – 3 juin 2001, création à la Grange de Dorigny, Lausanne

 

2002 Du talent pour le bonheur

de Fabrice Gorgerat

 

À chacun il manque une mère

Leurs lits leur manquent comme une mère

(Mon lit est ma mère il me comprend quand j’y vomis et j’ose y pisser quand j’ai trop bu

Parfois j’y fais l’amour

Quand je peux

Quand j’en suis capable

Parfois j’ai envie d’y mourir, j’ai envie qu’il m’absorbe

J’y transpire, il est moite de moi le matin

Avec les années, j’y tolère une fille parfois un garçon

Mais toujours je dois le vomir et changer les draps ne change rien toujours et encore je dois y retourner : va au lit maintenant !)

Fabrice Gorgerat

 

Novembre 2002, création au Théâtre Arsenic, Lausanne